Pour le Narbonnais que j’étais, Conilhac n’avait toujours été qu’un panneau déployé le long de la 113. Or dimanche dernier, après tant d’années d’ignorance ou d’illusion, j’ai découvert le village que dissimulaient des façades de bistrots.
Conilhac s’est révélé à moi dans sa réalité de village occitan comme l’indique l’orthographe du nom, un authentique village des Corbières riche de ses vieilles pierres, de ses rues qui grimpent vers quelque hauteur et de toute la végétation qui l’apparente à cette terre ancestrale Et il y a ce mystéreux ruisseau qui a creusé la pierre dans toute sa longueur Enfin et surtout, cette idée originale et festive d’offrir une de ses rues aux arts : peinture, graphismes divers dont aucun ne tombe dans une pauvreté ou médiocrité de création.
Le talent foissonne, très diversifié. Le tout autour de lectures de textes poétiques. Désormais, Conilhac n’est plus la rive droite de la R.N. 113 mais un authentique lieu de passage pour qui veut enrichir sa connaissance des arts.
Merci à ceux par qui survient au coeur de l’été et des transhumances touristiques, cette oasis d’un bien-être raffiné.
Gérard SALGAS